Il y a quelques années, je notais dans un album facebook les films qui me changent. J’en disais ceci :
Ça fait bientôt 10 ans que j’ai accès au cinéma. En septembre 2006, je deviens étudiant à Grenoble, quitte mon petit village, et découvre les salles de cinéma de cette agglomération. L’abonnement illimité, d’abord chez Gaumont Pathé, puis chez UGC, est le premier abonnement de ma vie d’adulte. Il me suivra à Paris, une ville merveilleuse pour vivre la passion du cinéma tant l’offre de salles et de films est riche est variée. Depuis 10 ans, je les écume, y allant parfois 3 fois par jour, voyant, selon mes décomptes entre 75 et 130 films par an. Aujourd’hui, en voisin, c’est les MK2 quai de Seine et Quai de Loire que je fréquente le plus. Je ne lis pas beaucoup de fiction littéraire, les expos photos m’ennuient, car je les regarde d’un oeil professionnel alors le cinéma c’est ma dose quotidienne d’histoire, d’émotions et au final d’information. Je vois beaucoup de bons films, d’excellentes histoires, parfois c’est raté, parfois ça ne vaut pas le coup. Mais souvent je me dis que ces films devraient être d’utilité publique, qu’ils méritent qu’on s’y attarde. C’est malheureusement parfois un ressentis bien subjectif. Mais je souhaite en garder une trace, et la partager. Un peu comme le guide Fooding, dans cet album ce n’est que des films que j’ai vu auxquels je tiens et que je vous encourage à gouter. Les autres, je les oublie. Pas de note, juste des affiches, et un petit mot. Je commence avec quelques films, et j’en rajoute peu à peu. »
J’ai perdu le rythme depuis le Covid, pourtant le cinéma, notamment dans le fait de se rendre dans une salle, et visionner collectivement, religieusement, dans l’obscurité, une proposition, est un temps que je chéris toujours autant.
Je suis devenu plus exigeant, j’ai besoin de science-fiction politique sur l’avenir (les futurs désirables) et je regarde autrement les films d’il y a 20, 30, 40 ou 50 ans qui m’apportent quelque chose de neuf.
Je continue ici, mes films qui me changent. Un billet par année. Alimenté durant tout 2024, au gré des séances.
- Emilia Pérez : pour chanter le politique et la lutte.
- La Zone d’Intérêt : pour son efficacité et sa métaphore de la banalité du mal dans les sociétés modernes.
- La Ferme des Bertrand : pour la richesse de la temporalité et la force du témoignage.
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